Plus je ris plus je pense ! Plus je pense plus je ris ! |
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Le serment du prince Il y avait un temps où seuls les mérites donnaient la légitimité du pouvoir. Au temps de cette histoire. Un roi mit ses trois fils à l'épreuve pour découvrir lequel était digne du trône. Allez, leur dit-il, car un roi sans reine n'est qu'un pauvre hère et trouvez l'épouse qui portera couronne avec vous. Avant que l'aube ne se lève, les trois frères sont déjà lancés au grand galop et hument le vent. Une semaine est à peine écoulée que le premier revient en grande pompe avec trois mille chameaux chargés d'or et d'argent et la princesse du royaume voisin.Ayant appris par la rumeur publique le succès de son aîné, le deuxième mise sur les qualités de l'esprit et ramène au palais de son père une poétesse célèbre pour ses élégies et sa beauté. Rassurés sur le destin des deux premiers, c'est le troisième fils que nous suivrons désormais à la trace car le plus fin limier ne peut être à l'affût de plus d'un gibier à la fois. Notre prince monté sur un alezan poussif et bien croupé ne tarde pas à poursuivre son chemin à pied: son instinct l'entraîne où un homme à cheval ne passe pas, au travers des taillis et des sous-bois, par-delà les marais, les ronces et les torrents. Après de longs jours passés dans l'obscurité verte de la forêt, il débouche dans une contrée défrichée aux champs soigneusement labourés entre les haies. A peine a-t-il eu le temps de s'interroger sur ce pays et ses habitants qu'une horde de singes se jette sur lui et l'entraîne plus mort que vif dans les geôles d'une grande bâtisse qui semble un palais. Après quelques jours de captivité et d'intense observation à la lucarne de sa geôle, il s'aperçoit que cet étrange pays est habité de créatures fort besogneuses, habiles de leurs mains et qui agissent en tout comme des hommes - à la seule différence que leur langage n'est constitué que de cris aigus, de jappements, de ricanements et de grognements. Quelques êtres humains se trouvent néanmoins mêlés à leur troupe - de toute évidence, des prisonniers comme lui-même. S'enfuir paraît impossible, vu l'extrême vigilance des geôliers. Le prince sait trop bien que si on peut tromper l'attention des hommes, celle des bêtes ne se laisse pas déjouer. Une nuit, alors qu'il commence vraiment de désespérer, lui parvient le murmure d'une voix de femme: «Prince, accepteriez-vous de m'épouser?» Il croit d'abord à un rêve, ou à une hallucination - mais comme, nuit après nuit, la voix se refait entendre et répète mezza-voce la même phrase, il doit se plier à l'évidence qu'il a affaire à une femme. Et quelle femme! Le timbre de sa voix est le plus envoûtant qu'il ait jamais entendu, à la fois familier et étrange, doux et rauque. Un froissement de failles qui lève en lui des mémoires anciennes et le fait pleurer. Il s'éprend si profondément de celle qui lui parle qu'il finit une nuit par répondre: «Oui, je suis prêt.» Quand il a dit ces mots, il sent qu'un sceau brûlant est apposé sur son cœur. Le lendemain, des gardiens viennent le chercher, le laver, le parer richement et le ceindre comme il est d'usage pour un époux. On l'amène au palais dans la salle de cérémonie qui croule sous les magnolias et les lis. Tout est préparé pour des noces. Un prêtre et deux témoins se tiennent là. Et sous un dais criblé d'étoiles une svelte silhouette l'attend dissimulée sous d'épais voiles. La cérémonie se déroule comme le veut la tradition - et à l'instant où, pour prononcer les mots qu'on attend d'elle, la fiancée écarte les dentelles, le sang du prince se glace. C'est à une guenon qu'appartient cette voix enchanteresse! Un instant, tout en lui n'est qu'épouvante et fuite, puis il se reprend: «J'ai fait serment de l'épouser.» Il avance d'un pas et, vidé de sang, blême, appose son seing sous le contrat. Aussitôt la guenon se métamorphose en femme. Et cette femme est si belle que la création entière avec ses étoiles et ses oiseaux et ses nuages n'est plus qu'un écrin destiné à la mettre en valeur. Le jeune homme tombe à genoux. «Mon prince, lui dit-elle, nous sommes tous ici des êtres humains pris sous le joug d'une malédiction que nous valut notre inconstance - et nous attendions notre libération de la source de toute délivrance: la fidélité d'un homme à sa parole donnée.» Le soulagement du roi au retour de ce fils qu'il a cru mort et disparu et sa joie à écouter le récit de son épopée ne se peuvent décrire. Et quand, devant la cour réunie, le vieux souverain prend la parole pour dire: «De tous les joyaux de cette terre, la loyauté et la fidélité sont les plus précieux. Que le trône revienne de droit à celui qui, dans la pire épreuve, a tenu son serment ne surprendra personne», on aurait entendu un duvet de cygne voleter. Car aucun cœur n'est assez endurci pour ignorer que, depuis le début des temps, l'espoir des mondes créés repose tout entier sur l'homme et la femme qui se gardent fidélité au cœur même des naufrages et de la mort. Ce texte est extrait de
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